Cette saison 2014, on a retrouvé notre Valentino Rossi. Performant, déterminé, il est aussi à nouveau souriant et a retrouvé l'étincelle de vie et de malice dans des yeux pétillants de joie, alors que son visage est barré d'un sourire ravageur et carnassier. Le verbe facile est aussi de retour, le tout sur fond de sérénité acquise par celui qui revient de loin. Le plus dur, pour un champion qui a tout gagné, c'est de revenir après avoir sombré. Le « Doctor » l'a fait et c'est peut être là, plus que ses titres et victoires, que se situe le point d'orgue de cette carrière hors norme. Une conjoncture qui lui fait revenir sur le passé récent pour mieux battre sa coulpe. Là aussi, la marque d'un grand champion.
Bon, on n'en est pas encore à vouloir fricoter avec Casey Stoner, mais on aura remarqué que le calumet de la paix a été fumé depuis un moment avec Jorge Lorenzo. Un équipier qui avait cristallisé la colère et la déception d'un Vale en 2008 à l'époque maître incontesté chez Yamaha. Au nom d'un choix différent de manufacturier un mur avait été érigé à la demande de l'Italien bousculé après trois Grands Prix par le Majorquin, vainqueur dès Estoril et en pole-position dès le premier Grand Prix de la saison. Une ambiance délétère qui a conduit au départ de l'homme de Tavullia, fin 2010, en direction de Ducati. Pour deux années de galère.
Revenu dans le giron des trois diapasons et ayant retrouvé véritablement ses marques cette année, le nonuple champion du monde se rappelle de cette période. Et brise le mur, mais du silence cette fois. Pour peu, on croirait à un mea-culpa : « j'ai sans doute fait une erreur en 2010 en quittant Yamaha. Je voulais être le numéro un et quand Jorge est arrivé, il a tout de suite eu le même traitement que moi. Je n'ai pas apprécié et je suis parti pour Ducati. C'était une erreur. »
A présent, celui qui est en lice pour terminer vice-champion du monde cette année se félicite de la politique de Yamaha basée sur le concept de l'égalité de traitement entre ses ouailles : « aujourd'hui, l'égalité est toujours de mise et c'est cette fois un avantage pour moi. Car Jorge est resté chez Yamaha, il a gagné des titres mondiaux, et, pour autant, dès que je suis revenu, j'ai eu la même considération que lui de la part de Yamaha. Yamaha apprécie lorsque nous nous battons. Ils essaient toujours de nous soutenir à 100%."
Un politique qui ne se limite pas au duo officiel. Sur le sujet, Jorge Lorenzo ai ainsi précisé : "Yamaha a toujours été à l'écoute de ses pilotes et pas seulement de ses pilotes officiels. Ils écoutent aussi les pilotes Tech3 pour faire évoluer la moto. Je suis convaincu qu'ils traitent tous leurs pilotes de la même façon. » Ceci dit, les écouter, ce n'est pas forcément accéder à leurs désirs. Ainsi, la transmission « seamless » complète souhaitée par les pilotes d'Iwata se fait toujours attendre.
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