Marc Coma s’est imposé lors de la 37e édition du Dakar moto. Il termine devant Paulo Goncalvès et Toby Price.
L’égal de Cyril Despres. Voilà qui doit faire plaisir à Marc Coma, éternel rival du Français sur le Dakar et qui – comme son ex-coéquipier – n’est plus qu’à une victoire du record établi par la légende Stéphane Peterhansel. Quand on connaît la domination exercée par les deux hommes sur les dix dernières éditions du Dakar mais aussi la saine rivalité qui les a toujours animés, ce chiffre commun de cinq succès prend une tout autre dimension. Et si, pour la première fois depuis 10 ans, Despres n’était plus là pour lui mener la vie dure après être passé sur quatre roues cette année, la retentissante victoire de Coma à Buenos Aires ne s’est pas faite faute d’adversaires à sa mesure, loin de là. Et comme en 2014, Joan Barreda aura été sans conteste le plus sérieux rival du pilote KTM entre l’Argentine, le Chili et la Bolivie. Vainqueur de spéciale dès la deuxième étape, le pilote HRC n’attendait pas plus pour prendre les commandes du rallye, profitant d’un problème de pneu de Coma lors de cette même étape pour prendre 12 minutes d’avance cruciales pour la suite du rallye. Dès le lendemain, les deux Espagnols vont en effet jouer au chat et à la souris en roulant ensemble en piste, reprenant chacun leur tour les deux minutes les séparant au départ de la spéciale. Un petit jeu qui a duré plusieurs jours et faisait les affaires d’un Barreda qui paraissait avoir enfin acquis l’expérience nécessaire pour jouer la gagne jusqu’au bout sans faire d’erreurs.Mais, tapi dans l’ombre, le fauve Coma attendait son heure pour bondir sur sa proie, à l’affût de la moindre erreur. Une faute qui interviendra finalement lors de la huitième spéciale et qui sera à mettre sur le compte de la mécanique du champion espagnol. Endommagée par une traversée du Salar d’Uyuni détrempé, la Honda n°2 refusera de rejoindre l’arrivée à Iquique autrement que tractée par Jeremias Israel Esquerre. Un tournant décisif qui permet à Marc Coma de prendre les rennes du rallye pour ne plus les lâcher jusqu’à Buenos Aires. Le pilote KTM aura toutefois dû faire face à un Paulo Goncalves décidé à laver l’honneur du premier constructeur mondial qui butte pour la troisième fois sur l’os autrichien depuis son retour officiel en rallye-raid. Mais malgré une pression maintenue jusqu’au bout par le pilote portugais, ce dernier devait finalement se contenter d’une deuxième place finale méritée. Tout comme la troisième marche du podium revient sans la moindre tromperie à l’excellent Toby Price. Pour son premier Dakar, l’Australien de 27 ans est immédiatement passé dans la catégorie des pilotes à surveiller de près lors des prochaines éditions. Vainqueur de l’étape 12, le pilote KTM est monté en puissance en enchainant un nombre impressionnant de huit Top 5 pour finalement coiffer Pablo Quintanilla en fin de rallye pour la troisième place et devenir le débutant le mieux placé depuis son compatriote Andy Haydon en 1998.
Son adversaire chilien peut toutefois être amplement satisfait de son rallye après deux abandons lors de ses deux premières tentatives sur le Dakar en s’accaparant notamment la difficile étape 8 et devrait lui aussi revoir ses ambitions à la hausse en 2016. Parmi les absents à l’arrivée, Sam Sunderland aura à cœur de revenir plus fort et plus constant en 2016 après avoir remporté la première spéciale, tout comme Matthias Walkner, lui aussi vainqueur d’étape pour son tout premier Dakar et qui représente – avec Price – la nouvelle génération du rallye raid. Bien présente à Buenos Aires, Laia Sanz a elle éclaboussé l’édition 2015 de son talent avec une magnifique 5e place à Iquique et surtout la 9e position du classement général, parmi les meilleurs. La belle Catalane devance même au classement un Olivier Pain, transparent pour le clan Yamaha.
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