Si vous n’avez pas vibré devant la fin de la course MotoGP qui s’est déroulée hier en Argentine, c’est que vous l’avez ratée et que vous cherchez par tous les moyens à la revoir. Valentino Rossi a gagné par K.O. devant Marc Marquez chez les gros bras, Zarco a brillamment gagné en Moto2 et Kent a confirmé en Moto3. Mais d’autres constats sont à faire. Nous en avons retenu 10, classés par ordre d’importance.
1 – Rossi est magiqueEn arrachant de main de maître sa 110e victoire en Grands Prix à l’âge de 35 ans, la deuxième en trois courses, Valentino Rossi prouve au monde entier qu’il est bien la légende absolue de l’histoire des GP. Il mène au classement général et ils se font de plus en plus rares à nier qu’il peut empocher un dixième titre mondial à l’issue de cette saison 2015.
2 – Zarco rayonne enfin
C’est un Johann Zarco méconnaissable que nous découvrons en cette année 2015. Le pilote français paraît avoir vaincu ses démons et pilote en pleine confiance. Après un manque de réussite au Qatar et une course intelligente à Austin, Zarco n’a laissé aucune chance à ses adversaires et il remporte sa 2e victoire en Grands Prix, après sa première en 125, il y a quatre ans…
3 – Marquez commet une erreur de débutant
Marc Marquez ne cessera jamais de nous étonner. Alors que tout le monde l’attendait par terre pour sa première année en MotoGP, le prodigieux pilote espagnol a scotché tout le monde en raflant le titre suprême dès la première année, puis a enchaîné avec un second titre consécutif en concluant une série impressionnante de dix victoires en début de saison 2014. Et c’est maintenant qu’il commet des erreurs de débutant, en tentant de résister désespérément à Rossi…
4 – Trois fois deux pour Dovi
Comme on dit dans les jeux de cachette, Dovizioso brûle de plus en plus. La première marche du podium, que Ducati n’a plus connue depuis Stoner en 2010, paraît de nouveau à la portée du constructeur italien, surtout avec un Dovizioso qui s’est offert la pole position au Qatar et une Desmosedici enfin dans le coup…
5 – Lorenzo au régime sec
Depuis son arrivée en MotoGP, Jorge Lorenzo n’a jamais commencé une saison sans grimper sur un podium lors des trois premières courses. Même si l’on considère le début catastrophique de sa campagne 2014, le double champion du monde MotoGP était au moins parvenu à grimper sur la troisième marche en Argentine, ce qu’il n’est pas parvenu à faire hier. Maigre consolation, il compte un peu plus de points que l’an passé, puisqu’il a été classé à chaque fois. Mais cela ne suffit pas, surtout quand on voit ce que réalise son illustre coéquipier…
6 – Premiers points pour Baz
En réalisant une solide fin de course, le rookie français a inscrit ses premiers points en MotoGP avec une quatorzième place qu’il a arrachée à son coéquipier Stefan Bradl. Une véritable performance puisque Loris s’est élancé de la 22e place sur la grille de départ. Et ce n’est qu’un début…
7 – Bon anniversaire Fabio
C’est au lendemain de la troisième course de la saison que Fabio Quartararo, 16 ans tout juste en ce 20 avril 2015, peut souffler ses 16 bougies, âge qui aurait dû être nécessaire pour participer au début de la saison. Mais le jeune pilote français a bénéficié d’une dérogation, à laquelle il a fait honneur, puisqu’il est arrivé sur ses roues lors des trois premières épreuves, se permettant même de grimper sur le podium à Austin et pointant à la quatrième position du classement provisoire. Un phénomène !
8 – Un Crutchlow revanchard
Il faut avoir vu Cal Crutchlow balancer plusieurs bras d’honneur d’affilée pour mesurer la rage qui anime le pilote britannique, qui a taxé in extremis la Ducati d’Andrea Iannone pour s’offrir le podium en MotoGP à la suite de la chute de Marquez. On ne sait pas à qui s’adressait le geste, mais il ne fait aucun doute que Crutchlow, qui est parti de chez Ducati après seulement une année en tant qu’officiel, revit depuis qu’il est revenu au guidon d’une Honda. De là à y voir une relation de cause à effet…
9 – Le fiasco Aoyama
Honda n’a pas tenu à ce que Casey Stoner revienne au guidon de la RC213V laissée vacante par un Pedrosa en convalescence, sans doute pour ne pas perturber Marquez qui peine en ce début de saison. En confiant son missile au pilote d’essai Aoyama, le HRC frise cependant le ridicule, avec un pilote qui galère au chrono et qui finit par terre. Crutchlow aurait fait nettement meilleure figure (et n’aurait pas de gestes déplacés, lire le point 8).
10 – L’horizon bleu de Suzuki
Première ligne pour la Suzuki d’Aleix Espargaro, qu’on savait extrêmement véloce en qualification. C’est une confirmation que la GSX-RR développée en autres par Randy de Puniet est bien née, et qu’il faudra sans doute compter avec elle à l’avenir. Bien parti, Espargaro a mené les premiers hectomètres de la course, avant de rétrograder à la 7e place finale, ce qui constitue le meilleur classement à ce jour pour les bleus, à l’arrivée de toutes les courses.
Pièces jointes originales : |
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