"En novembre, je roulais sur la moto de l'année dernière et elle a quand même pas mal évolué depuis. Déjà entre les deux tests de Sepang, il y a eu une nouvelle évolution pour le châssis et je me sens beaucoup mieux dessus. A Doha, j'ai fini à 2.7 du premier, donc on a encore passé un step. Je suis content parce que ça évolue régulièrement. On est encore loin, mais ça progresse à chaque fois.
Quelle est cette Avintia ? Quel est son moteur et de quelle partie-cycle dispose-t-elle ?
"Le moteur est un Kawasaki à distribution pneumatique réalisé par Akira Technologies à Bayonne et le châssis est fourni par Akira aussi. Le cadre n'est plus du tout un FTR, mais celui que nous fournit Akira.
A l'issue des derniers tests du Qatar, tu étais à 1.4 de Nicky Hayden, le mieux classé des "vraies Open", c’est-à-dire hors Ducati et Yamaha Forward. Que signifie ce résultat pour toi ?
"Ça progresse. Hayden a beaucoup d'expérience car il a été Champion du Monde MotoGP. Je pense qu'il me faut un peu de temps pour me rapprocher de lui. Mais on essaie plutôt que regarder Scott Redding et Hiroshi Aoyama qui ont la même moto qu'Hayden et sont souvent à une seconde de lui. Là j'ai fini à cinq ou six dixièmes de Scott Redding. En simulation de course, il nous manque cinq à huit dixièmes pour avoir la même simulation que lui. Donc la moto a beaucoup progressé mais il nous manque un petit peu encore pour être bien. Les ingénieurs sont en train de travailler pour trouver des solutions et qu'on passe encore un step.
Tu te retrouves dès les essais de présaison en plein milieu du groupe des pilotes "Avintia / Ioda / PBM". Est-ce pour toi une surprise ou une confirmation de ce que tu envisageais ?
"Je savais que j'aimais rouler avec des motos puissantes. Après il faut s'adapter et essayer de bien comprendre. J'ai une grosse équipe derrière moi qui m'aide beaucoup. On a toujours avancé et progressé, donc il faut continuer comme ça et que je travaille sur mon pilotage et sur la moto pour la régler par rapport à mes sensations. Dans l'ensemble, on progresse bien.
Que penses-tu de l'arrivée éventuelle de Ducati dans la catégorie Open où tu roules ?
"Utiliser tous le même boîtier électronique est destiné à limiter les coûts. Mais c'est sûr que quand il y a des usines comme Ducati qui utilisent leurs logiciels et le matériel Magneti Marelli qu'ils connaissent très bien depuis des années, c'est plus facile pour eux de rentrer en Open. C'est bien car ça va faire aller la catégorie de l'avant, mais nous notre moto est toute jeune, donc on a encore beaucoup de boulot par rapport à des usines comme ça.
Comment vois-tu ton Grand Prix du Qatar ?
"Je pense qu'on a bien travaillé pendant les trois jours d'essai au Qatar. Donc si on arrive à gagner entre cinq dixièmes et une seconde, on peut faire un Grand Prix assez intéressant. Il est sûr que ça ne va pas être facile, mais j'aimerais bien pouvoir me battre avec les Honda production comme celles de Redding et d'Aoyama pour le premier Grand Prix."
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